Ushuaia, le bout du monde
La fin du monde se mérite. Au départ de Puerto Madryn, après 32 heures de bus, bateau et à nouveau bus, après quatre douanes (sortie de l’Argentine, entrée au Chili puis sortie du Chili pour réentrer en Argentine), après des centaines de kilomètres au paysage qui oscille entre la steppe mongolienne et l’Irlande en version jaune avec des milliers de moutons à perte de vue, tout d’un coup, au détour d’une montagne enneigée, la mythique Ushuaia s’offre au voyageur. Une baie entourée de montagnes encore blanches en ce début de printemps. Un climat unique : les habitants d’Ushuaia ont coutume de dire qu’ici il y a quatre saisons en une seule journée. Le soleil peut s’éclipser en un instant pour laisser place à une neige drue.
La ville connait une explosion démographique spectaculaire. L’occupation de cette terre a toujours été le nerf de la guerre avec le Chili. Au début du XXe siècle, le gouvernement argentin installa à Ushuaia un bagne en espérant que les prisonniers, une fois leur peine purgée, resteraient en Terre de feu. En vain. Il misa ensuite sur le pétrole et l’industrie de l’électronique. Mais aujourd’hui, c’est sur le tourisme que repose l’économie de la ville.
Navigation sur le canal de Beagle, randonnée dans le parc national de la Terre de feu, ascension du glacier Martial séduisent chaque année un peu plus de touristes. Et pas seulement : de nombreuses équipes nationales de ski viennent s’entrainer ici. L’équipe de France sera d’ailleurs à Ushuaia dans 15 jours.
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